[Validée] Candie

Goûts : Candie aime avant tout la musique. Non, Candie adore toutes sortes de bidouillages informatiques. Oui, enfin, Candide aime surtout les romans médiévaux et la poésie surréaliste.
Mmmh... En fait, Candie aime un peu tout ça. Elle est plus habituée à s'occuper seule, elle a donc un certain nombre d'activités qui lui sont chères. Enfin, donnée importante, vous ne ferez JAMAIS faire du sport à Candie.

Caractéristiques mentales :

Que dire de Candie ? C'est avant tout une jeune fille de dix-sept ans, avec tout ce que cela comporte de fougue, d'insolence et de convictions passionnées.
Sur ce dernier point, elle est sans doute un phénomène de psychorigidité précoce. C'est le genre de personnes dont on peut raisonnablement penser qu'elles seraient prêtes à se jeter dans un bain d'acide du vingt-sixième étage plutôt que de déroger à leurs principes.
Elle met un point d'honneur à vivre sa vie sans perturber celle des autres. Violence et jeux de pouvoir, très peu pour elle. Candie a définitivement un coté Zorro qui s'exprime dans la défense des opprimés et des victimes en tout genre. Un cri, un appel à l'aide et, à n'en pas douter, elle enfourche son fier destrier (ou, euh... son vélo) pour voler au secours de la damoiselle ou du damoiseau en détresse.

Candie n'a jamais vraiment eu d'ami. Il faut dire que les moqueries dont elle est souvent la cible n'aident pas à établir une vie sociale digne de ce nom. Et puis la jeune fille peut être plutôt cassante quand elle s'y met.
En réalité, la seule personne dont elle se sente vraiment proche, c'est sa soeur.

Une fois ou deux, elle a cru tomber amoureuse, mais... Non, pas vraiment, en définitive.
La plupart du temps, Candie séduit des filles. C'est ce qu'elle fait au grand jour.
Parfois, quand elle en a l'occasion, la poitrine bandée, elle se glisse dans un night-club pour hommes, sans danser, juste pour aller dans les salles sombres. Comme un garçon. Ca, elle n'en a jamais parlé à personne. Même pas à sa soeur. Et, à vrai dire, elle essaie elle-même autant que possible de rester en dehors de toute réflexion à ce propos.
Enfin, quoiqu'il en soit, Candie n'est pas de ces personnes qui cherchent à séduire en toutes circonstances. En définitive, elle est plutôt inhibée sur le sujet.



Taille moyenne, poids légèrement faible, formes peu marquées mais bel et bien présentes, rien ne dénote dans la constitution physique de Candie une particularité notable en comparaison aux autres jeunes gens de son âge.
Non, ça, cela vient plutôt de son allure.
Candie n'est pas vraiment féminine tels que l'entendent les standards en vogue. Et pourtant elle est une fille, à n'en pas douter.
Cela vient peut-être de ses cheveux, coupés courts, ébouriffés, avec cette frange que, pourtant, elle entretient avec une coquetterie proche de la maniaquerie. Ou alors de son visage, un peu trop allongé, cet air boudeur, voire hostile, qu'elle affiche souvent. De sa démarche, peut-être, franche, légèrement dansante, bien que souvent mal assurée. Ou alors tout simplement de quelque chose qu'elle n'est pas encore apte à définir.
Sur un mode plus tangible, Candie porte souvent des vestes, des blousons, de grands cols qui, sans être serrés, offrent à sa nuque un cocon protecteur.
Ses yeux sont vairon, c'est à dire que ses iris sont de couleurs différentes : l'une bleue, l'autre marron. Candie n'est pas particulièrement friande de cette particularité et la dissimule grâce à des lentilles de contact qu'elle ne quitte que pour dormir. Le jour, ses yeux sont donc marron.



On ne peut pas dire que Candie ait eu une enfance vraiment heureuse mais il serait également totalement disproportionné de dire qu'elle fut difficile.
Oh, et puis vous avez une idée du problème, non ? Comment envisager sérieusement une vie paisible auprès de gens qui vous affublent d'un tel nom et qui, des années après, n'en éprouvent toujours pas le moindre remord ?

Candie a donc grandi dans la banlieue bordelaise, et ce dans la charmante et bien sous tous rapports famille Pommier. Son père est le chef d'une exploitation viticole, sa mère une modeste couturière pour mariages et fêtes de village. Qui s'abîme dans la confection de tartes... aux pommes, si si.

Lorsque la petite Candie arrive, on a préparé son berceau et remercié le ciel pour cette si belle enfant. On a pris soin de parer la chambre de rose et, déjà, de commencer à confectionner les robes que la fillette portera à deux, quatre, huit, douze ans. On se prend à rêver à l'allure qu'elle aura, le jour de son mariage... Sauf que Candie déçoit, irrémédiablement. Son attitude, son insolence, son allure surtout, ternissent le tableau de famille jusqu'alors si parfait. Alors on finit par faire une autre enfant qui, elle, remplacera cette idole de la fillette morte-née. Qui portera les robes que l'autre n'a jamais mises.

Au milieu de cela, Candie s'est débattue. Puis elle s'est renfermée. Pour ses quatorze ans, elle a enfin reçu la permission d'occuper le garage retapé. A plein temps. Elle ne sort de cet appartement légèrement prématuré qu'aux heures des repas. Ou la nuit, la nuit où personne ne peut la voir que les commères qui guettent tard aux fenêtres. Celles qui, de toute façon, ne préfèrent pas reconnaître les silhouettes qu'elle entraîne dans ses quartiers. Un garçon manqué qui ramène des filles, après tout, c'est dans l'ordre des choses, non ?
Ses autres conquêtes, celles qui sont un peu moins acceptables, elle les réserve aux boîtes pour hommes dans lesquelles elle va, parfois, en faisant du stop sur la grande route. Seule, elle le reste toujours.
Seule sa cadette - Heidi - lui offre le réconfort et l'affection simple, désintéressée, dont elle a besoin. Ce qui, compte tenu de l'éducation future-faiseuse-de-tartes-aux-pommes qu'elle a reçue, tient presque du miracle, comme se plaît à le dire Candie.

Bref. De toute façon, ce qui suit n'aurait jamais dû arriver.
Georges et Annie Pommier n'auraient jamais dû donner leur accord.
Difficile de dire ce qui les y a décidé. La promesse de leur contact que l'expérience serait "très instructive" pour leur fille ? L'argent, en ces temps d'embourbement financier à l'exploitation ? Le soulagement d'être, enfin, débarrassés de cette tache vivante sur l'honneur de leur parfaite normalité ? Ou simplement un subtil mélange des trois : le premier, bien sûr, éclatant aux yeux de leur entourage, le second, en filigrane, et, enfin, le troisième que, surtout, personne ne s'avouera jamais.

Et ce qui n'aurait jamais dû arriver est arrivé. Comment ? Candy allait simplement au lycée.
Ensuite ? Si seulement elle pouvait s'en souvenir...