La Complainte de Maître corbeau... [ 1 ]

Sérieuse envie de vomir, un mal de ventre affreux la tiraillait. Elle s'en contenta. Elle se réveilla " en sueur", elle n'avait pas dormi aussi longtemps depuis un bon moment. Les événements s'échelonner et sa manière vaine de donner un sens à sa vie prenait soudainement le dessous... Comme pour se persuader qu'elle n'était pas seule, le chant strident d'un corbeau qui passait par là fit siffler ses oreilles. Le plaisir du doux chant de l'animal augmenta son désir de tuer. Elle s'imaginait déjà briser ses os fragiles alors qu'il se débatait en vain entre ses doigts. Elle ne s'était donc pas réveiller pour rien...

* Et le spectacle va commencer maintenant, ma douce... *

Lucy se leva avec peine, la douleur lui tiraillait inlassablement le ventre, mais pourtant elle affichait un sourire de contentement. Ses traits s'alourdirent lorsqu'elle constata qu'elle n'avait plus son carnet sur elle. Un grognement fit soulever ses épaules et elle s'affaissa sur le bureau à la recherche de son précieux carnet. Elle le trouva coincer entre deux lattes du plancher pourri, pris soin de le retirer avec précaution et le déposa sur le bureau en face du lit presque miteux, à son goût... Son regard s'arrêta sur un petit carnet intitulé : "Journal ", elle le feuilleta mais n'y trouva que des pages blanches.

* Sûrement pour conter l'affreux récit de nos journées dans ce taudis... *

Elle n'en décrocha qu'une grimace agacée. Il fallait qu'elle sorte prendre l'air, elle allait étouffer vivante dans cette immense chambre. Tout ce qu'elle espérait c'est y être seule. Supporter d'autre occupant aurait été une tâche ardue qu'elle n'aurait pas su "remplir".

Lucy pris goût à l'odeur âcre de la chambre, il n'y avait pas de fenêtre, mais le froid implacable de cette même pièce laissa à penser qu'il faisait froid à l'extérieur. La jeune fille se dirigea donc vers son manteau poser à la va-vite sur le lit où elle s'était réveillée et constata que sa poche semblait plus lourde qu'avant. Elle en sorti un petit téléphone portable, elle n'en avait jamais vu de pareil. Cet objet allait l'encombrer, elle le lança donc sur le lit et se dirigea vers le bureau où elle avait déposé son carnet de dessin. Elle l'enfourna dans sa poche et mis ses bottes avec difficulté. Ses membres ankylosé peinaient à la maintenir debout... Et après plusieurs tentatives, elle referma la porte avec violence, prête à commencer une nouvelle vie "pleine de promesse "...

[ -> Le lac ]