Visite

Tara arriva dans le hall par une petite porte dérobée. Elle fut ébahit par la luminosité de la piéce qui été dû aux deux grandes fenêtres au dessus de l'immense porte d'entrée. La jeune fille fit quelques pas, elle entra dans les rayons qui éclairaient la pièce. La lumière cru mis encore plus en évidance le contraste entre la pâleur de sa peau et ses cheveux noirs de jais.

Elle commençait à avoir très chaud quand la pénombre s'installa soudain. Un nuage passait devant l'astre ce qui assombrit l'endroit. Son instant de panique l'ayant elle regrda les portes qui se trouvait autour d'elle puis elle se tourna vers l'immense escalier fait enbois. Elle decida de s'asseoir sur les première marche afin de rêflechir. Elle n'avait croisé encore personne et se trouvait loin de ses amis. Le desespoir l'envahit comme une montée d'adrenaline dans un manège à sensation. elle baissa la tête sa chevelure cachant son visage à qui conque passait dans le hall. Loin de ses amis,ceux qu'elle concidérait comme son unique famille. Plus précieux encore que sa vie.

Tara se repris. Ici, il fallait ne rien montrer. Tout du moins temps qu'elle n'en saurait pas plus sur cette endroit, ces missions et tout ce qui s'en suit. Elle passa la main dans ses cheveux afin de dégager son visage. Elle inspira un grand coup pour se redonner du courage une bonne fois pour toute.

La petite porte s'ouvrit et Candie émergea dans le jour.

La lumière soudaine, comme à son réveil, la fit cligner des yeux. Elle avisa l'échiquier qui servait de sol à ce qui semblait être un grand hall et se mit à rire, d'un rire sans joie. Le même que lorsqu'elle avait lu la lettre.

Quelques pas supplémentaires et elle put apercevoir une silhouette inconnue - évidemment inconnue - assise sur l'une des marches d'un grand escalier de bois. Candie s'avança à nouveau et put détailler une jeune fille au teint pâle, presque maladif, au maquillage prononcé. La blancheur de sa peau lui évoquait la sienne. Sauf que celle-ci était due à un manque chronique d'exposition solaire alors que celle de la jeune fille semblait plus naturelle, plus harmonieuse.
Sans réfléchir, elle s'avança vers l'escalier et gravit les quelques marches qui les séparaient.

- Bonjour. Je m'appelle Candie.

Entrée en matière pour le moins classique, mais elle ne se sentait pas particulièrement d'humeur créative à cet instant.

- Je peux m'asseoir ?

Sa bouche se tordit en une moue hésitante. Elle n'avait guère l'habitude des relations sociales, comme cela. En plein jour, sans alcool et sans musique. Mais, de toute façon, l'ébauche de relation qu'elle venait de tisser là ne poursuivait en aucun cas les mêmes buts que ses pérégrinations nocturnes.
Elle fit un pauvre sourire à la jeune fille qui se tenait en face d'elle et se rendit compte que, pour la première fois depuis longtemps, elle avait vraiment, simplement envie de compagnie.

Tara entendit la porte par laquelle elle était sortit grincer. Elle ne vit pas tout de suite la jeune fille qui en était sortie. Quand la demoiselle apparut enfin sous les rayons lumineux elle la détailla des pieds à la tête. Pas particulièrement féminine, une coupe courte et des yeux marrons. elle était aussi pâle qu'elle, ce qui fit apparaître un léger sourire qui disparu comme il était venu.

La jeune fille c'était approchée pour faire connaissance ce présentant de façon classique. Pas d'originalité.

**Pppppfffffffffffffffffffffffff!!! S'ils sont tous comme ça, ça va pas l'faire.**

Candie demanda la permission de s'asseoir.

**Et puis quoi encore? Il lui faut une autorisation pour poser son cul à côté de quelqu'un.**

" Tu peux, c'est pas réserver. Chacun à le droit de faire ce qu'il veux et c'est pas moi qui contre-dirait ça."

Son ton avait été un peu froid, genre vent de sibérie. Elle ferma les yeux quelques instant et decida de lui donner son nom, en quelque sort pour ce faire pardonner.

"Moi c'est Tara Morgan, appelle moi Tara tout simplement pour pas t'emmerder."

C'était la première personne qu'elle croisait depuis son arrivée, si elle ne voulait pas rester seuledurant son "petit" séjour, il fallait bien qu'elle sympathise avec quelqu'un. Enfin sympathiser... trouver des potiches qui fasse un semblant d'ami car personne ne pourrait remplacer ses amis.

Mmmh. Charmante.
En même temps, chacun pouvait faire ce qu'il voulait, certes. Mais Candie avait la déplorable habitude de demander avant.
Toutefois, elle s'abstint de répliquer. Elle n'avait pas rejoint la jeune fille - ou Tara, puisque c'était son nom - pour s'adonner à une joute verbale ou quoi que ce soit de la sorte.
Elle s'assit donc sur le bois de l'escalier, au même niveau que Tara.

- Tu es ici depuis longtemps ?

Elle soupira, secoua légèrement la tête et embraya :

- Et puis non, excuse-moi mais je n'ai pas l'intention de faire comme si la situation était normale. Comme si on allait s'embarquer dans une conversation anodine pour se faire une amie.

Elle adressa un bref sourire à son interlocutrice pour lui montrer que sa froideur n'était pas dirigée vers elle en particulier. C'était juste vrai, tout simplement. Elles n'allaient pas faire comme si elles étaient deux jeunes filles bien élevées dans le hall d'un pensionnat de bonnes soeurs.

- Tu sais ce qui se passe ici ? reprit-elle un peu moins durement. Tu as reçu une arme, toi aussi ? Je sais qu'on ne se connaît pas et, franchement, on n'a pas à chercher à s'apprécier. Mais je pense qu'on devrait mettre nos réflexions en commun pour chercher à comprendre ce qui se passe.

Son regard se dirigea brusquement vers les imposantes portes anciennes qui scellaient l'entrée de la bâtisse. Une nouvelle fois, Candie soupira.

- Et surtout pour chercher à sortir d'ici. Puisque j'imagine que les portes ne vont pas s'ouvrir en nous donnant un plan et à bouffer pour la route.

Un soupir s'apprétais à sortir d'elle quand Candie se repris. Oui, les bonnes manières ne servait à rien ici et surtout faire copain-copain ne ménerai pas loin. Un sourire-éclair avait zebré le visage de la jeune fille. Tara compris que son attitude froide ne lui était pas particulièrement destinée.

Les remarques de son interlocutrice était tout à fait pertinante, seulement, elle n'était arrivée ici qu'il y a quelques heures et comme Candie était la première personne qu'elle croisait, elle n'en savait pas plus. C'est alors qu'elle pris la parole à son tour.

"Pour l'instant mon but n'est pas non plus de me faire une amie et pour ce qui est de s'apprécier, ça prendrai beaucoup trop de temps. Pour ce qui est de ma connaissance de ce lieux et toute le mystére qui l'entour, je suis sûr que j'en connais presque autant que toi. Tout ce que j'en sais proviens des lettres que l'on m'a laissé et que j'ai lu à mon réveil, il y a quelques heures."

Tara s'interrompit quelques instants pour que la jeune fille assimile bien toute les informations qu'elle venait de lui donner et pour reprendre sa respiration. Puis elle repris le fil de son discours.

"Je pense qu'on peut sortir de ce bâtiment, mais on ne peut pas rentrer chez nous. Ca c'est une certitude. Et puis... ce n'est que le début de notre "petit" séjour dans cette endroit."

Elle avait le signe des guillemets quand elle avait dit le mot petit. C'était une habitude, comme un tic presque de parler avec les mains, de mettre en actions tous son corps. Ellle avait soigneusement évitéla question de son arme, qui était en réalité ses armes puisqu'elle en avait deux. Deux cutters de tailles différentes. Des joujoux qu'elle n'avait pas encore eu le temps de bien observer mais qui, elle en était sûr, l'amuserai beaucoup dans le futur.

Elle avait l'impression d'avoir passer des heures sans bouger, d'avoir les membres engourdie. Elle s'étira et un baillement lui échappa. Comme elle l'avait sentit venir elle mit la mains devant la bouche, par habitude. Elle s'excusa au près de son interlocutrice par pure politesse.

Candie hocha doucement la tête aux paroles de son interlocutrice.
Tara semblait être partante pour ce qu'elle lui proposait. Ensemble, elles ne seraient sans doute pas les meilleures amies du monde mais elles pourraient faire ce que font parfois les humains en situation de crise : simplement se serrer les coudes, s'entraider, poussés par un but et un intérêt communs.

- Je pense aussi que ce n'est que le début, acquiesça-t-elle finalement. Peut-être qu'on peut sortir, en effet... Mais tu as raison, on ne peut pas rentrer chez nous, ni même véritablement quitter cet endroit. Forcément délimité...

Un sourire furtif traversa son visage lorsque Tara traça des guillemets dans les airs. Cela lui rappelait quelqu'un. Une fille qu'elle avait connue... mais peut-être valait-il mieux ne pas y penser.
Elle hocha la tête à nouveau, doucement, quand Tara s'excusa. Ce n'était pas grave bien sûr, mais Candie appréciait toujours les marques de courtoisie et de prévenance dans une conversation : ces petits signes qui montraient que l'on se souciait de l'autre. Et quelque chose lui disait qu'à l'avenir elle les apprécierait d'autant plus qu'ils se feraient rares.

Par un curieux glissement d'idées, ses pensées se portèrent sur les armes qu'elles avaient reçues. La jeune fille n'avait pas verbalement confirmé qu'elle en possédait une elle aussi, mais le simple fait qu'elle n'ait posé aucune question à ce sujet tenait amplement lieu d'affirmation. Ce n'était pas exactement le genre de choses qu'on pouvait mentionner dans une conversation normale sans déclencher une réaction. Et Tara n'en avait eu aucune, sinon le silence.
Candie se tourna à nouveau vers elle.

- Personnellement, je n'ai l'intention de blesser personne. Je refuse de jouer au jeu de celui qui tape le plus fort et rester ici revient à accepter de le faire, tôt ou tard.

Son ton s'était durci en disant cela.

- Je n'ai aucune idée de ce qui se trame ici et je vois que toi non plus mais c'est quelque chose de particulièrement louche, je pense qu'on ne peut pas en douter. En tout cas, c'est totalement illégal. On ne peut pas enfermer des gens comme ça. D'autant plus avec des armes.

Elle se mit à fixer le bois des marches inférieures et à secouer la tête, lentement, presque douloureusement.

- Bon sang, ça ressemble à un mauvais film de genre avec d'odieux scientifiques en blouse blanche derrière des miroirs sans tain. Qu'est-ce qu'on n'est censé prouver, hein ?

Son regard devint flou tandis qu'elle essayait de se concentrer, de trouver quelque chose, n'importe quoi. Elle enfonça machinalement ses mains dans les poches de son blouson. Lorsque l'une d'elles rencontra la masse ronde des bolas, elle les retira en hâte, comme si leur contact l'avait brûlée.

- Je ne sais pas jusqu'où tout ça est censé aller, dit-elle alors. C'est totalement, oui, totalement illégal. Et ça rend tout ça foutrement hors de contrôle.

Tara écoutait paisiblement ce que disait son interlocutrice. Ça lui donnait envie de rire.

**Ne jamais dire jamais. Tout le monde devrait le savoir.**

La jeune fille réfléchit quelques instant avant de prendre à son tour la parole, elle devait pesait ses mot car Candie semblait tenir à ses convictions, aussi sur qu’un boa constrictor étouffait sa victime avant de l’avaler.

« Écoute. Moi personnellement, devoir blesser quelqu’un ne me gène pas à condition que celle-ci et déjà fait du mal. Et tuer non plus si je suis en danger de mort. Mais en même temps, je pense que cette endroit va nous faire changer, et peut-être que nos beaux principes voleront en éclats face à certaine situation. »

Elle repensa à la remarque de la jeune fille. Des scientifiques en blouse blanche derrière des miroirs la fit penser à ce qu’elle avait pensé dans sa chambre.

« Moi j’avais pensé qu’on était dans un asile au début mais bon certaine chose ne sont pas cohérente. La légalité de ce lieu est tout à fait possible puisque ce sont nos parents qui nous ont envoyé ici. En tout cas, je suis presque sûr d’une chose, c’est que ce qu’on nous demandera de faire au final nous conduira vers la sortie. »

C’était presque sûr. Tara avait noté le geste un peu pressé qu’elle avait eu en mettant les mains dans ses poches, elle avait sûrement son ou ses arme(s) dans celle-ci. Elle mit à son tour les mains dans ses poches, touchant avec délectation les deux cutters qui étaient présent, leur contact froid. Elle aurait aimé toucher les lames mais le bruit qu’aurait produit la sortie des lames auraient été étrange et aurait sûrement éveillé la crainte chez son interlocutrice. Une question lui vint soudain à la tête.

« Dit ? Á ton avis il y a beaucoup d’autre gens ici ? »

Ça lui arrivait souvent de poser les questions qui lui traversaient l’esprit, elle n’attendait pas de réponse en particulier.

Voilà donc pourquoi elle n'avait pas parlé des armes. Candie se dit en elle-même qu'elle aurait dû le savoir. D'une certaine manière, elle l'avait senti : mais il y avait des choses dont on préférait ne pas se rendre compte. Cela arrivait souvent à Candie.

Elle finit par s'arracher à ces réflexions. De toute façon, le degré de moralité de Tara ne la concernait pas. Dans un autre cadre, dans d'autres circonstances, elle aurait probablement vertement répondu à la jeune fille. Mais ce n'était pas le moment, et ce n'était pas la personne non plus : peu importait qu'elles s'estiment ou qu'elles s'entendent, c'était établi.
L'ironie de leur échange consistait à ce que, à l'instant même où Tara dressait de mentales métaphores reptiliennes, Candie formulait exactement la pensée inverse. Son interlocutrice ne savait pas ce qu'elle disait, c'était sûr. Quand on devait faire face à la mort qu'on croyait pouvoir donner, toute possibilité de nuire s'effaçait. On ne pouvait définitivement pas tuer avec cette désinvolture.

- Je ne veux pas que mes principes volent en éclats... souffla Candie. C'est pourquoi je pense qu'il nous faut tout mettre en oeuvre pour partir d'ici avant que nous ayons à faire ce choix.

Elle secoua un peu la tête. Inutile de s'étendre sur le sujet.
Elle écouta les suppositions de Tara avec attention.

- Non, ça ne peut pas être légal. Des mineurs et des armes, c'est impossible. A mon avis, ils n'ont pas dit la vérité à nos parents. Les miens sont beaucoup de choses, mais certainement pas des gens prêts à envoyer leur fille dans un remake de Battle Royale.

La réflexion de son interlocutrice, alliée à sa propre référence à ce livre, lui fit écarquiller les yeux.

- Tu veux dire qu'on "gagnerait" quelque chose ? Ne serait-ce que le droit de sortir ? Comme pour un concours, une compétition ou quelque chose comme ça ?

Le léger sifflement qui sortit de ses lèvres entrouvertes indiqua qu'elle aurait préféré ne pas avoir à envisager cette éventualité. Elle tendit son poing devant elle et leva un doigt.

- En fait, je vois deux possibilités. Soit une expérience sociologique trop tordue pour être autorisée : du genre mettons des souris en cage et voyons ce qui se passe. Pas nécessairement glorieux mais ce serait le moins pire.

Le poing toujours fermé devant elle, elle leva un deuxième doigt.

- Soit, justement, le coté compétition. Marchez vous sur la tête les uns et autres et le vainqueur gagnera une grosse glace, les enfants. Ca expliquerait entre autres ces "missions" ou je ne sais quoi.

Elle grimaça brièvement.

- Je ne sais pas s'il y a beaucoup de monde. Si c'est bien une expérience ou quelque chose dans ce goût-là, il faut qu'il y ait beaucoup de cobayes, normalement.

Elle scruta un instant l'échiquier qui s'étendait devant elles, s'attendant presque à voir surgir une horde de prisonniers. Mais le hall resta vide.

- A ton avis, en quoi vont consister ces missions ? demanda-t-elle en se tournant à nouveau vers Tara.

Des convictions, tout le monde en avait, et y tenait plus ou moins selon la mentalité des gens. Candie ne pourra jamais partir avant de pouvoir faire ce choix. Où alors elle sortira en ayant choisi sa méthode… les pieds devant. La référence à Battle Royale la fit sourire, elle avait adorait le premier film, c’était un de ses préférés. Puis vint le tour des « théories » de son interlocutrice.

La première semblait plausible mais franchement, ce genre d’activité ne pourrait pas paraître inaperçu, surtout auprès du gouvernement. Des jeunes gens enfermé sans raison particulière, ayant une scolarité suivit. S’il s’agissait véritablement d’un teste, avec des scientifiques, il était impossible de faire passer ce bâtiment pour une école. Elle prit donc la parole.

« Personnellement, je penche pour ta seconde hypothèse. Ce genre de comportement est typique de notre société et je ne pense pas qu’il y a quoi que ce soit de scientifique là-dedans.»

Elle avait raison quand elle disait qu’il faudrait un max de cobayes s’il s’agissait bien d’une expérience, mais dans les deux cas, il leur fallait un certain nombre de gens pour que ce soit intéressant. Elle répondit à la question de Candie.

« Pour ce qui est des missions, on peut s’attendre au pire. Si on nous a donné des armes, c’est pas pour qu’elles jouent le rôle de décoration dans les chambres. Ils vont nous demander de les utiliser, sûrement les un contre les autres. Mais je pense que se ne sera pas dans les premières missions. Ils vont sûrement commencer par des choses doucement. Vouloir nous faire commettre un meurtre dès notre arrivée, se serai comme pousser une charrue par le côté. Ils vont nous appâter, si on continu sur la théorie que les missions nous rapportes quelques choses. Le meurtre sera sûrement la clé de sortie, car c’est un acte grave.»

Tara avait suivi le fil de ses pensées. Ses dernières phrases, c’était comme si elle avait parlé à voix haute mais ça ne l’empêchait pas d’être convaincu de ses dernières. Mais bon, elle n’était pas dans la tête des malades qui avaient créé cet endroit et ses règles.

Elle avait toujours ses mains encrées dans ses poches, elle décida de les sortir pour au final croiser ses bras devant sa poitrine. Elle était plongée dans ses pensées, son visage semblait inerte de sentiment, et son regard dans le vague du damier noir et blanc du sol du grand hall complétait le masque de froideur et de désinvolture qu’elle portait en publique. C’était devenu instinctif.

Retrouvant ses esprits, elle cligna des yeux pour revenir à la réalité et se tourner vers la jeune fille afin de voir ses réactions face à ses interventions.

Candie acquiesça brièvement. En énumérant, elle s'était rendue compte qu'elle penchait également pour la seconde hypothèse, bien que l'envisager ne fut guère rassurant.
*Mais considérer le pire a deux avantages : dans le cas où il est avéré qu'on avait raison, on n'est pas surpris et, dans le cas où on n'avait tort, on est soulagé quelle que soit la vérité.*

Elle se mit donc à le considérer, ses doigts frappant légèrement ses genoux désormais repliés au rythme de ses pensées et des paroles de son interlocutrice.

- Nous ne devons surtout pas nous résigner, dit-elle à l'issue de quelques instants de silence.

- On est en train de partir du principe qu'ils ont tout prévu et qu'on ne peut rien faire d'autre que de se plier aux règles. Mais c'est faux : si on est aussi nombreux qu'on le pense, nous sommes plusieurs dizaines et ça m'étonnerait qu'une majorité de gens aspire à dégommer les autres pour s'en sortir - et encore, on n'est même pas sûr qu'il y ait vraiment une porte de sortie, ce peut être un leurre.

Elle avait posé son menton sur ses genoux désormais, et scrutait le visage de Tara.

- On est forcément plus nombreux, conclut-elle. Le tout est de s'unir pour en tirer partie, tu ne crois pas ?

**Trop c'est trop**

Son rire s'envola dans tout le hall. A 17ans, son rire était semblable à celui d'un enfant, ce qui contrasté beaucoup avec son aspect, la dureté de son ragard, lregard de quelqu'un qui a vécu.

"Je crois pouvoir dire que se serai uthopique de croire qu'en s'unissant on s'en sortir. Cette endroit est gloque et je suis sûr que si des gens de notre âges vivent ici et se sont adapté au régles, ils ne doivent pas être tout à fait net."

Tout d'un coup toute la belle assurance qu'elle avait eu jusque là vacilla. Une angoisse frola son esprit brilla comme un éclair dans ses yeux. Tara fit tout pour cacher son trouble. Allait-elle s'en sortir vivante? Reverait-elle ses amies? Le fait de rencontrer quelqu'un lui avait fait oublié que ses amies devaient s'inquiéter pour elle. La jeune fille pensa à voix haute, enfin dans un murmure que Candie pouvait entendre. Son regard à nouveau perdut dans le vide.

"Elles viendront me chercher. Oui, elle voudront savoir ce que je suis devenu."

Mais ses parents leurs mentiraient pour qu'elles leur fiche la paix. Elle eu un pincement au coeur en imaginant la scéne où ses parents disaient des paroles bien récomfortable à son groupe d'amies adorées, sa seule famille. Reprenant contact avec la dure réalité, elle ajouta.

"L'union, tout comme le nombre, ne fait pas toujours la force. Et si personne ne veut s'allier à toi pour ta noble quête de sortir d'ici vivante et sans avoir tuer? Comment t'y prendra-tu?"

Candie se crispa. Le rire de Tara lui avait fait l'effet d'une gifle.
"Noble quête" ? Comme si elle était une idéaliste stupide... Elle ne pouvait croire que ce soit une autre fille de son âge qui lui fasse cette remarque. Se pouvait-il que le fait de ne vouloir tuer personne pour exister soit considéré comme une marque de sottise ? Les discours pacifico-crétins des autres ados avaient beau jeu, mais quand il s'agissait de les mettre en pratique... Le murmure de son interlocutrice la coupa dans ses réflexions, comme une seconde gifle. Mais, cette fois-ci, elle sentit toute colère la quitter.
Un instant, elle eut presque envie de poser une main réconfortante sur l'épaule de la jeune fille. Elle semblait tellement oppressée... Le souhait absurde qu'elle avait formulé n'appelait pas de réponse. Tara avait conscience de son irréalité. Mais, malgré cela, Candie pensa qu'il valait mieux que le discours qu'elle lui avait tenu quelques secondes auparavant.
Puis, "la" question survint. Bien qu'il soit encore trop tôt, beaucoup trop tôt pour y répondre.

- Je ne sais pas comment je m'y prendrais, fit Candie d'un air las. J'essaierais de m'en sortir toute seule, j'imagine. Tant que je n'ai pas à me servir de ces trucs...

Son expression de dégoût signalait explicitement ce à quoi elle faisait allusion. Elle reprit néanmoins, avec une douceur qu'elle n'avait pas préméditée.

- Mais qu'est-ce que tu imagines, Tara ? Que tu vas dégommer quelques aliens de jeu vidéo et qu'ensuite ta vie reprendra comme si tout ça n'avait jamais existé ?

Elle secoua doucement la tête.

- En admettant que tu y arrives, d'ailleurs, parce qu'il n'y a que peu de chances, excuse-moi, que tu t'en sortes face à des gens probablement plus forts et plus tordus que toi.

Sa voix se fit plus douce encore pour affirmer :

- Ce n'est pas une noble quête, c'est juste notre meilleure chance de survie. Si on se plie aux règles, combien survivront ?
Si c'est vraiment Battle Royale ou je ne sais quoi, un seul. Et tu ne vas pas me dire que tu penses être celle-là, si ? Comme tu le dis, il y a peut-être des gens complètement dérangés, ici. Enfin, ce qui est sûr, c'est qu'il y a des gens beaucoup plus forts que nous. Regarde-nous, je veux dire...

Elle eut un pauvre sourire en faisant un geste circulaire, désignant pelle mêle leur petitesse, leur minceur, leur absence de réelle musculature...

- L'union ne fait peut-être pas toujours la force, mais la division fera notre perte. Si on arrive à s'en sortir ensemble, alors tout le monde sera sauvé. Ou presque. Mais si chacun veut sauver sa peau dans son coin, autant se résoudre à crever tout de suite. L'union est notre meilleure chance, vraiment.

Elle ramena plus étroitement encore ses genoux vers sa poitrine et souffla :

- Moi j'en dis que ça vaut la peine d'essayer.

Tara écoutait Candie parlé, Candie semblait porter des jugement mais Tara n’était pas en était de s’énerver. Les jeux vidéo, elle n’avait jamais aimé et elle savait que chaque acte avait des conséquences. Il y avait toujours plus fort qu’elle, mais la ruse pouvait l’aider. Et puis la nuit était son alliée. L’unique gagnant de Battle Royal. Elle dit alors ce qu’elle pense.

"Je ne crois pas être la gagnante. Mais je ne compte pas me laisser tuer sans me battre. La vie est un combat est jusqu’ici je n’ai pas baissée les bras alors ce n’est pas au premier obstacle ici que je le ferais. Et puis je te l’ai dit. Je ne le ferai qu’en cas de nécessité, si ma vie est en danger. Si c’est une de mes missions je ne le ferai pas, car je ne veux pas tuer sur commande. "

Elle fit une pause pour rassemblait un peu ses idées et respirer.

"Et il est vrai que nous ne ressemblons pas à des machines de combats mais ce n’est pas toujours le plus fort qui gagne. Regarde David et Goliath. C’est par la ruse qu’on peut les avoir. "

La réplique suivante de Candie la fit réfléchir. Il y avait du vrai mais elles savaient toute les deux que ceux qui ne s’allieront pas avec eux exécuteront les missions, dont celles qui parlerait de tuer des gens du groupe de pacifique. Elle eu soudain une idée.

"Écoute. Á la limite, je resterais avec vous et je ferai comme un garde du corps. Il y aura peut-être d’autre personne comme moi qui accepteront de vous suivre mais pas sans se battre. Comme ça, s’il y a d’autre personne comme toi qui ne veulent vraiment pas se battre mais qui malheureusement risque de se faire tuer et bien nous on sera là. Alors pourquoi ne pas tenter. Toi, ça te va ?"

Elle savait que la jeune fille la prendrait pour une folle de vouloir protéger des gens, mais c’était comme ça. Elle aimait protéger les gens. Et ça aiderait si elle les appréciait un minimum. Elle pouvait se lier facilement aux gens et c’est pour ça qu’elle préférait jouer les associables car ça ne l’intéresser pas de s’inquiéter pour beaucoup de gens. Beaucoup trop de pression morale.

Comme elle était à côté de la rampe, elle s’appuya contre celle-ci, fermant les yeux quelques instants pour laisser le silence reposer son cerveau. Allait-elle vivre ? Si oui, combien de temps ? Un long soupir lui échappa. Elle venait à peine de se réveiller mais une fatigue immense pesait sur ses épaules et ses paupières. Elle rouvrit les yeux pour ne pas s’endormir et regarda dans les yeux son interlocutrice.